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BLABLABLAMIA
17 mars 2014

LA BLANCHEUR QU'ON CROYAIT ÉTERNELLE - Virginie CARTON

 

BLANCHEUR4

Mathilde aimerait bien devenir chocolatière mais elle est trop diplômée pour ça. 
Elle ne sort pas beaucoup et n’aime pas se déguiser. Ce qu’elle préfère, c’est regarder le concours de Miss France à la télé en mangeant des palets bretons trempés dans du lait. Quand elle avait sept ans, Mathilde a été traumatisée par la mort de Romy Schneider. 
À trente-quatre ans, elle pense encore à Julien, et Éléonore, sa meilleure amie, est décidée à lui trouver un bon parti. 
Lucien est pédiatre, il aime les films avec Jean-Louis Trintignant, et Deauville. 
Il n’aime pas tellement danser. Ça remonte à son enfance, à l’époque des premières boums ratées. Chaque année, au Nouvel An, il envoie une carte de voeux à ses parents. À trente-cinq ans, il est célibataire. 
Il aimerait bien que ça change. Mais il n’est pas très à l’aise avec les SMS, alors c’est pas gagné.
Mathilde et Lucien habitent le même immeuble mais ne le savent pas.
Un jour, le nouveau voisin les invite à sa soirée déguisée.  

Mathilde et Lucien sont deux rêveurs pleins d'habitudes qui gagnent à être connus mais se pensent "transparents".
Ils sont attachants, car ils nous habitent immédiatement et nous ressemblent beaucoup.
Ils ont en eux ces parties étouffées que l'on a tous/toutes, que l'on fait taire pour se fondre dans la société, mais nous font nous "retrancher" chez nous dès que possible, dans un bain, ou avec des palets bretons, un bon livre, un film que l'on connaît par coeur... 

Cette solitude à laquelle on aspire autant que l'on voudrait lui tordre le cou.
Ces contradictions que l'on héberge. 
Ces rencontres parfois ratées, ces places que l'on a du mal à trouver, avec ses parents, avec les copains d'école, avec des amoureux(ses)... puis les amis que l'on finit par trouver quand on arrive enfin à se faire accepter tel que l'on est.
Les passions que l'on se découvre, le cinéma, les acteurs/actrices, les scènes qui nous ont fait rêver, les chansons que l'on rêve de chanter un jour en duo (dont les références-madeleines-de-Proust dans le livre parleront à tous et toutes (et rendent nostalgique heureux :-)). 

La blancheur qu'on croyait éternelle nous offre une douce réflexion sur les aléas de nos vies, les bilans que l'on fait, les souvenirs précieux ou douloureux qui nous accompagnent, le décalage que l'on ressent parfois par rapport à l'époque dans laquelle on vit, et la distance qui nous fait réaliser des évidences...
Tout cela dans une qualité d'édition et une mise en page qui méritent d'être saluées, et surtout un style juste, aéré, rythmé, drôle, nostalgique, pétillant et bienveillant.

Oui voilà, j'ai aimé ce roman parce qu'il est hyper bienveillant, touchant, et la narration m'a fait penser à la voix off d'Amélie Poulain.
Un roman f
rais comme une bouffée d'air qu'on lit/aspire d'une traite, et qui, une fois refermé, donne envie de re re re revoir Un homme et une femme et vite prendre sa voiture direction la plage de Deauville, avec du Souchon/Voulzy en fond sonore.
Puis, une fois sur place, de s'imaginer partir à la recherche d'une certaine chocolaterie, pour y embrasser de bons amis...


"Mathilde fit ses premiers pas à l'âge de un an, juste à côté des fleurs jaunes dans le jardin de Godelieve. Quelques temps plus tard, elle courait. Elle courut beaucoup et souvent. Pour aller de la maison de Godelieve jusqu'à l'école ou pour faire comme dans La Bataille des planètes, son dessin animé préféré, et dessiner des grands G dans la cour de récréation. Mathilde courait après les papillons. Elle courait jusqu'au marchand de bonbons pour rapporter des souris au caramel à sa grand-mère. Maman Godelieve lui disait qu'elle avait un coeur en or. Et Mathilde, longtemps, crut que son coeur était en or. Elle le crut jusqu'à son premier chagrin d'amour, en CM1. Car, à ce moment là, sa cousine lui dit qu'elle avait un coeur d'artichaut et qu'elle était trop fleur bleue.
Alors Mathilde se vit comme une fleur bleue qui aurait un coeur d'artichaut. 
Plus tard, son frère l'accusa d'avoir un pois chiche à la place du cerveau. 
Pendant au moins deux années de primaire, Mathilde crut qu'elle faisait partie de l'espère végétale."


Sortie en librairie mercredi 19/03.

Le site de Virginie Carton (dont j'avais lu, et aimé, le premier roman, Des amours dérisoires): http://www.virginiecarton.com


Le billet de Sandy:http://www.meellylit.com/archives/2014/03/14/29435121.html
Le billet de Lionel:http://www.livredelire.com/la-blancheur-qu-on-croyait-eternelle-virginie-carton/

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Commentaires
K
Tiens, pourquoi pas. Surtout si tu dis que la narration te rappelle Amélie!
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L
Il a tout pour me plaire celui là, noté déjà... Et je suis presque sûre qu'il me plaira ;0)
Répondre
G
Je le note pour une envie de lecture cocooning!
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L
Très très tentant!!!! Je le note :)
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A
C'est un livre pour moi! Je le commande dès aujourd'hui à ma pause déj je vais chez mon libraire , merci!
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