JE NOUS TROUVE BEAUX - Cyril MONTANA
Cyril Montana vit chez moi depuis des années!
Mais il ne le sait pas :-)
J'ai regardé... Malabar Trip m'a été offert à sa sortie, soit en 2003... ouille, 10 ans, ça date pas d'hier...
Depuis, d'autres de ses oeuvres l'ont rejoint, et Cyril Montana (avec tant d'autres) déménage en même temps que moi et se réinstalle dans la bibli, souvent en bas à droite.
Bien, sur ce... J'ai reçu Je nous trouve beaux il y a quelques mois.
En bandeau j'avais vu: "On n'est pas sérieux quand on a quarante ans", je m'étais dit que ça m'arrangeait bien tiens, vu que je les frôle, mais ne les ai pas encore, dans pas trop longtemps mais PAS ENCORE.
En même temps, honnêtement, après avoir lu ce roman, je trouve que le bandeau ne le dépeint pas super bien (mais ça a peut être été vendeur).
Ca n'engage que moi (vu que je suis la seule à écrire ici, en même temps....), mais pour moi ce roman m'a parut plus "grave" que cela (même s'il y a bien de la crise de la quarantaine dedans).
Il m'a parlé de mon enfance, de mon rôle d'adulte/de parent, de transmission, de petite-fille qui a aussi connu la perte d'un grand parent (tous, en fait...), des hommes et de leur inconstance...
Des hommes, un peu énervants paumés, blasés, curieux, jouant avec le feu, et ces limites qu'ils cherchent et testent en permanence.
J'ai aussi cru y voir pas mal de personnel à travers l'amour d'un père pour ses enfants, d'un père pour son ado difficile (un ado quoi...), et surtout l'amour touchant d'un papa pour sa fille, leur quotidien, et la première rentrée racontée comme je les ai vécues...
Cyril Montana enchaîne les tranches de vie de manière un peu décousue et légère, mais comme l'est la vie de son personnage principal.
Le style est parlé, cru, cinglant, moqueur, mais sait aussi être tendre et drôle (parmi d'autres passages, le chap. 14, intitulé "l'Esthétique de mon Anus", m'a fait ne pas en regretter la lecture... :-)).
Une sorte d'instantané de ma génération, dans le style Beigbeder/Nicolas Rey and co..., qui se lit vite et facilement.
"C'est vrai que de se retrouver les pieds en l'air, sous une couette nez à nez avec une petite fille au regard pétillant, éclairée par une veilleuse Babarpapa, qui vous raconte des histoires de papillons, de médailles de mariage et d'autres incompréhensibles de pain d'épice, ça vous transporte. C'est un autre monde, c'est magique. Il faut le vivre pour le comprendre."