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BLABLABLAMIA
10 août 2014

LES GENS SONT LES GENS - Stéphane CARLIER

 

gens sont

Elle, c'est Nicole, 57 ans, psychanalyste, que son métier ennuie autant que son mari. Lui, c'est Foufou, six semaines, des cils blancs et un méchant appétit pour tout ce qui passe à portée de groin... À la faveur d'une escapade en Bourgogne, Nicole libère ce porcelet sur un coup de tête et, à la stupéfaction de son entourage, l'installe chez elle, à Paris. Un cochon dans un appartement de Saint-Germain-des-Prés ? La cohabitation est explosive, mais pas impossible. Elle peut même devenir la meilleure des thérapies...

Entre deux lectures émotionellement fortes, je me suis offert cette courte parenthèse de 150 pages amusantes, en compagnie de Foufou, Nicole et les autres. 
Ok ce n'est pas un roman que l'on met direct dans la catégorie "prix littéraires", mais ce n'est pas le but recherché, et il fait le job, sans prétention, il détend tout en étant loin d'être idiot, parce que mine de rien il y est question de ligne de vie, de choix (même tardifs) et de ce que peuvent apporter les animaux comme réconfort à des humains en manque de chaleur et en pleine crise (de couple, de questionnement...).
Et, plutôt que d'en faire une thèse, Stéphane Carlier en fait une comédie avec ce qu'il faut de loufoque et d'excentrique (voire un chouilla caricatural).

Mais ce n'est pas si improbable comme histoire, vu que le cochon nain fait quand même partie des NAC (= nouveaux animaux de compagnie) qui ont fait leur apparition au fil des ans. 
A vrai dire, à choisir je crois que je préfèrerais un cochon à un serpent, quoique... à débattre (faites que mes enfants ne lisent jamais cela, en vrai notre lapin nain me suffit!)... Petit, un porcelet, c'est quand même mignon et ça fait penser à Babe (qui a quand même fait pleurer une génération entière (non??)), mais grand, ça se complique quand même pas mal (enfin, George Clooney avait l'air de bien cohabiter avec son cochon, Max... et j'aurais alors bien volontiers accepté de cohabiter avec un cochon...). 

Bref, regarder débarquer un cochon à Paris dans un appartement de la huppée rue de Vaugirard, et voir une psy tout ce qu'il y a de plus sérieuse saturer, prendre conscience de l'horreur de l'élevage intensif, perdre pied, et s'ouvrir à la zoothérapie, ça m'a plu...

Par contre j'avoue que je n'ai pas trop trop vu de lien entre le titre et le texte (même s'ils contient plusieurs personnages perturbés...)... 
Et le bandeau le présentant comme "Le roman anti dépresseur" est peut être un peu too much (personnellement, je privilégie encore le chocolat ou les bonbons :-)). 
MAIS c'est un sympathique divertissement, optimiste, qui se lit vite et m'a fait passer une bonne aprem.
(>>> et je crois que je ne mangerai peut-être pas des stocks de jambon ces prochains jours... :-/).

"Le patient venait de raconter comment, quelques heures plus tôt, il avait vaincu sa dernière compulsion. 
Alors qu'il faisait la queue à la CPAM de Clamart, l'envie subite l'avait pris de déboutonner son pantalon et d'exhiber son pénis. Il avait mis en pratique les exercices habituels: respiration, visualisation des êtres chers, des moments valorisants du passé... Mais ce qui, d'après lui, avait mis un terme à la crise, c'était une photo qu'il avait décidé de regarder, une photo prise avec son téléphone, un gros plan un peu flou de Foufou. L'environnement lui était apparu moins hostile, son rythme cardiaque avait ralenti, et ses priorités avaient changé. Il n'avait plus qu'une envie: en finir au plus vite avec ce dépôt de dossier et aller vite retrouver son ami le cochon. Visualisation des êtres chers..."

L'auteur >> Après une hypokhâgne et une maîtrise d’Histoire, Stéphane Carlier "pige" dans diverses rédactions parisiennes (le Figaro, l’Express, Gala). En 1996, il entre au ministère des Affaires étrangères qui l’affecte aux Etats-Unis, où il passe dix ans (New York, Los Angeles, Palm Springs). Il y écrit Actrice, qu’il signe Antoine Jasper et envoie par la poste. Salué par la critique et encouragé par ce succès, Stéphane continue, avec Grand Amour (2011), à écrire ce qu’il appelle « des histoires avec des femmes à qui il arrive de belles choses ».
nicole-senvoleSon site: www.stephanecarlier.com (où j'ai trouvé cette mignonne illustration dessinée par l'auteur lui-même >>) 

Les éditions Pocket (qui offrent une version revue, corrigée et augmentée par l'auteur) : http://www.pocket.fr/livres-poche/

Et je partage les recherches que j'ai faites suite à cette lecture (suis curieuse, oui):

La zoothérapie: http://www.institutfrancaisdezootherapie.com/accueil#.U-UMCVZhnE8 

Et si l'envie vous prenait d'adopter un cochon nain :-)): http://www.groingroin.org/site/ (plus très à jour mais il a apporté de nombreux renseignements à l'auteur qui le cite en fin d'ouvrage (= et comme j'ai cru à une blague, je suis allée sur ladite adresse, que je partage donc...).

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Commentaires
K
J'avais trouvé ça un peu too much...
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A
Je crois que ça me ferait poser des questions aussi sur le fait d'en manger...
Répondre
K
J'étais aussi allé sur le site Groingroin...<br /> <br /> Mais j'ai préféré Grand amour. Les gens... se termine un peu rapidement, non?
Répondre
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