NE LACHE PAS MA MAIN - Michel BUSSI
Vous aimez les polars et allez partir en vacances?
Vous hésitez sur les livres à prendre dans votre valise?
Et bien je crois pouvoir dire (même si les Polars ne sont pas ma spécialité): n'hésitez plus (et même si vous ne partez pas en vacances, d'ailleurs).
Par le biais de courts paragraphes, avec l'heure qui défile style 24, la tension déferle, et d'entrée de jeu on sait qu'on ne le lâchera pas (...).
Le suspens ne faiblit pas, on croit avoir compris, avoir flairé la piste (oui, j'aime, à la moitié des polars, essayer de dire quelle va être la fin) et puis... et puis non!!
Jusqu'au bout on suit la cavale de ce père de famille, emmenant sa fille avec lui dans sa course.
Qui est cet homme dont la femme a disparu? L'a-t-il tuée? Quelles sont ses intentions envers sa fille, a-t-elle raison de lui faire confiance malgré sa peur et ses doutes...?
De l'éventualité d'une simple dispute de couple qui aurait mal tourné, Michel Bussi nous emporte dans une enquête à travers l'île avec des personnages hauts en couleurs, très cinématographiques.
Et au coeur de ces pages qui se tournent aussi vite que possible (lues en 24h...) tant on est harponné, Michel Bussi nous emmène vers des réflexions sur la famille (thème apparemment cher à l'auteur puisqu'il était déjà au centre de son précédent, et très bon, roman "Un Avion sans Elle"), la paternité, l'amour filial, l'amour tout court, mais aussi la souffrance du manque et la vengeance...
La Réunion est également un personnage important du livre.
On y croise des expressions et croyances créoles comme si on y était, de très belles descriptions de paysages mais aussi un tableau sans concession de l'île et de ses habitants, de sa politique, de la vie insulaire à l'écart des lieux touristiques de rêve.
Un roman à l'écriture rapide, efficace et sensible. Et plutôt bluffant.
(Lauréat du mois de mai du Prix Relay des voyageurs.)
"Quand le malheur vous touche, on refuse tous d'admettre qu'il n'y a aucun coupable à punir. Alors pour diminuer ses souffrances, on s'invente une vengeance."