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BLABLABLAMIA
31 décembre 2014

NOS SOUVENIRS FLOTTENT DANS UNE MARE POISSEUSE - Michaël URAS

couv_nos-souvenirs_300De son enfance rythmée entre la Sardaigne, lumineuse (quand les parents, immigrés sardes, ont suffisamment d’argent pour y partir en vacances), et le quotidien gris du Nord de la France. On suit l’enfant qui découvre le monde, puis l’enfant dans son enveloppe d’homme qui tente d’y trouver une place. Avec toujours en tête l’idée d’approcher la fragile conception de ­bonheur.

Entre joie et mélancolie, Michaël Uras se livre par le biais de chroniques entre réalité et fiction, sur son enfance et sa vie d'adulte (enfin, celle de son personnage, Jacques).
Des moments forts, des anecdotes, des passages ayant marqué sa mémoire, déposés dans ces pages pour mon plus grand plaisir.

Car Michaël Uras a cette écriture/ce ton rythmé et sincère (que j'avais déjà beaucoup aimé dans Chercher Proust), qui me parle et il y a un quelque chose dans les pages de Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse qui parlera à tous, des souvenirs heureux, drôles, d'autres plus émouvants, tous touchants et emplis de poésie.
Des départs en vacances en Sardaigne, à ses parents déracinés, leur histoire et l'Histoire, en passant par une finale de coupe du monde, l'école, les premières amours, les Pet Shop Boys ( :-)...), une coupe de cheveux... l'amour inconditionnel de la lecture (pages dans lesquelles certain(e)s se reconnaîtront...), les prémices de l'écriture...
Et les sentiments qui le traversent en devenant père, tout en étant fils, ses questionnements sur l'héritage familial, les croyances, la mort...

C'est tout un cheminement de vie que l'on fait à travers cette 
jolie lecture, dans une langue subtile, parfois douce, parfois râpeuse, toujours juste et attendrissante.

L'auteur >> Michaël Uras est né en 1977. Son père a fui la Sardaigne et sa misère pour s’installer en France. Il est très influencé par ses origines méditerranéennes. Il a grandi en Saône-et-Loire avant de suivre ses parents en Franche-Comté. Il a débuté des études de Lettres modernes à Besançon, et les a terminées à la Sorbonne. Aujourd’hui, Michaël est professeur de lettres modernes près de Montbéliard.Depuis toujours, il est passionné par la littérature et l’art en général.

epi

"Chronique, comme ces maladies qui ne vous laissent aucun répit. Qui vous traquent du matin au soir, des années durant, jusqu'à vous dévorer. 
Chronique, parce que tout revient toujours: les rencontres, l'amour, le désespoir, la solitude, la mort, Les fleurs du mal, la vieille gardienne qui vous salue chaque matin et les chansons désuètes. (...) Chronique, comme ces instants dérobés à l'oubli. Un fait, un geste, un mot entendu, prononcé, déformé en somme, pêché dans la tourbe de l'existence. Il me fallait un jour me coller à tout ça. Parce que ça "colle". Et même quand on ne veut plus y penser, ces souvenirs sont cramponnés à nous comme des alpinistes à une falaise. Seuls."

Christophe Lucquin Editeur: http://www.christophelucquinediteur.fr/author/admin/

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Commentaires
K
Il me semble avoir lu quelques pages, à la fin de Chercher proust. Tentant!
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Y
J'en ai fait l'un de mes coups de cœur de l'année 2014. Bonne nouvelle année
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L
Très juste ces mots sur la maladie... Je te souhaite une très bonne année et te fais de gros bisous en prime
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C
il me tente trop ton livre rhoooooo ............et l'épitaphe faut que je la note dans mon testament ,c'est fait pour moi ;-)
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