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BLABLABLAMIA
20 juillet 2013

LA FEMME PRESSEE - Imma MONSÓ

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Je le dis tout de suite, j'ai été surprise.
Le "pitch" de la 4ème de couv ne colle pas franchement au contenu du roman qui n'a, cela dit, pas été désagréable à lire.

Bien, l'histoire >> Agnès, psychiatre, a grandi au sein d'une famille dans laquelle les « Rapides » régnaient au détriment des « Lents ». Chez les Bach, tout était classé, mesuré. Ainsi, le « Temps de qualité » (lire, écouter de la musique, discuter) s'opposait au « Temps bon marché » (faire du sport, jouer, aller aux toilettes), tout comme il existait une frontière entre les « gens intéressants » et les autres. Elle était rapide, sa soeur était rapide, son père rapide, sa grand-mère rapide... Ceux qui étaient lents finissaient toujours par le payer.
Âgée de 48 ans, Agnès n'a jamais cessé de vivre sous la pression de cette perception temporelle anormalement accélérée et éprouve chaque jour davantage la nostalgie des rares moments d'ennui qu'elle a pu connaître dans son enfance. Consciente de souffrir d'une forme avancée de « maladie du Temps », elle qui croyait tout savoir et tout comprendre, doit désormais admettre qu'elle est passée à côté de tout ou presque...
Juxtaposant ses souvenirs de petite fille, d'adolescente et de femme – dans une narration ou récit à la première et à la troisième personne se répondent –, Agnès se lance dans un parcours du combattant pour tenter d'échapper à la tyrannie de cette course éperdue contre le temps, et laisser s'épanouir sa véritable vocation de « Lente ».

Il y a une introspection, un questionnement personnel et familial, une étude psychologique poussée et intéressante mais j'ai ressenti comme une lassitude, en trouvant que ça finissait par un peu être répétitif...
Pour autant, Agnès Bach est attachante, avec ses TOC, ses addictions, ses emprisonnements personnels, ses courses contre la montre et leur origine.
Soudain, Zoé, le déclic pour vite apprendre à freiner, vite arrêter de vouloir tout contrôler.
Un changement salvateur s'opère.
Et alors vient le moment d'essayer de prendre le temps... de décrocher de certaines habitudes/personnes, et essayer de comprendre un père, un frère à travers le regard de quelqu'un d'autre, découvrir les parts cachées, refaire le puzzle de leurs vies.
Et devenir seule maître de la sienne. Enfin, s'affranchir.
Un joli portrait de femme solitaire, psy quarantenaire, qui nous rappelle la préciosité du temps qu'il faut s'offrir à soi, consacrer à ceux qui comptent, et combien ce temps ne se rattrape guère.

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Commentaires
A
Je l'ai lu et pas trop aimé; pourtant j'ai vu des supers critiques, bizarre non?...
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S
" il faut prendre le temps de perdre du temps " Philippe NOIRET dans Alexandre le bienheureux... Tout est dit :)
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