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BLABLABLAMIA
21 avril 2013

BRONX - Francis Huster mis en scène par Steve Suissa. Ou, Francis Huster émoi...

Bronx

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un moment de vie, assez rare... comme à chaque fois que je me rends au théâtre (avec 3 enfants c'est moins facile...).

Là ce fut rare, magique et magistral.

C'est étange, d'aller voir, juste à côté de chez soi, comme livrée à domicile, et sur un plateau d'argent, une pièce qui est dans ses dernières représentations. Il y avait un sentiment de nostalgie qui plannait. J'ai en tout cas ressenti cela de la part de Francis Huster, que je "connais" pour avoir "un peu" étudié auprès de lui. (Mais... je peux me tromper...
Bref, j'ai cru deviner une petite fatigue dans quelques mouvements... et lire diverses émotions personnelles sur son visage (Mais... je peux me tromper... (bis)).

En parlant d'émotion, il y en avait dans mon corps entier aussi. 

Car en plus de le revoir jouer, j'y suis allée accompagnée de ma fille. ("?" me répondez vous?)
C'était sa première grande pièce ou pièce "pour grande"...
Elle a pris ça au sérieux. Elle s'est préparée. Maquillée. Inquiétée aussi.
Elle m'a posé des tas de questions. Et m'a suivie. 
Elle a alors vécu avec ses jolis yeux l'arrivée dans le hall, l'attente, le brouhaha, l'entrée dans la salle, aller se placer vite au 3ème rang, bien au milieu... le rideau rouge imposant, la présentation par un homme charismatique, puis le noir, le silence, le public dans l'expectative, la musique de début, la lumière qui se lève petit à petit, et le voilà qui apparaît à de mini mètres de nous, là à notre gauche. 

Pendant qu'il commençait à nous parler de New York, m'arrive une petite larme discrète à l'oeil que je n'écrase pas et laisse couler jusque dans mon cou, en me souvenant de cette scène que j'ai vécue, au même âge ou presque, avec 

402802_253070694763418_1167549138_nma mère, à admirer, assise à ses côtés, cet immense acteur dans Le Cid, puis dans La Peste, Lorenzaccio et tant d'autres pièces ensuite.
 
Je voulais qu'elle le voie jouer.
Je voulais que l'histoire arrive à se répéter, qu'elle comprenne que mon amour du théâtre et des mots est venu de là, de cet acteur sur des planches, des mots dans sa voix unique, de ces étoiles que je voyais dans les yeux de ma mère.
Et elle a vu les mêmes.
Elle a eu les mêmes.

Voilà, la beauté de cet instant était pour moi aussi dans ce elle et moi, dans cette transmission (qui correspond tellement à cette pièce, en plus!), dans son émerveillement au coeur de cette petite salle de banlieue, intime.
Dans l'envie manifeste, éclatante, qu'il lui a donnée...

... Revenons à la pièce ...?

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L'histoire? >> Et bien c'est la pièce de Chazz Palminteri, qui inspira le film mythique avec De Niro... 

Le Bronx des années 60. Un quartier en pleine ébullition où la mafia règne sans partage et où le racisme fait son apparition… De ses 9 ans, le petit Cologio observe le monde des « affranchis ». Il est particulièrement fasciné par Sunny, leur chef. Son père, Lorenzo, accepte mal l’intérêt de son fils pour les malfrats. Chauffeur d’autobus, il a toujours refusé de se compromettre.

Un soir, Cologio est témoin d’un meurtre perpétré par Sunny, mais il ne dit rien à la police. Reconnaissant, le gangster le prend sous son aile… En grandissant, Cologio hésite entre le mode de vie que lui propose le milieu et celui de sa vraie famille. Résistera-t-il à l’attrait de l’argent facile ?

1h30. Ca a duré une petite heure et demi.
Petite, pour moi, pour ma fille aussi. Et le reste du public, d'après ce que j'ai entendu.
Mais peut être pas pour lui, car il joue 18 rôles, d'une traite, sans que cela ne choque, ne brusque, ne déplaise, sans surjouer, sans excès, mêlant humour, amour paternel, Italie, sentiments, intolérance, violence et temps qui passe...

Tout cela avec une perfection, une justesse, saisissantes. Un jeu impressionnant de maîtrise.
Accompagné d'une bande son impeccable et dans un décor hyper soigné et réaliste.

On en sort ému, souriant, heureux, pensif, ému, souriant, heureux, pensif, ému....

Alors, à plusieurs titre, MERCI Francis, et à très vite.

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Commentaires
V
Ca remue, je ne vivrai probablement jamais ça, alors ça fait double effet kiss cool vois tu.
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A
Saisissante jeune femme.
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O
Je te laisse un commentaire pour la première fois, je viens souvent lire ton blog j'aime tes textes et tes critiques, et je veux te dire que tu m'as encore beaucoup touché.
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S
Je peux dire tout simplement j'aime et vous faire parvenir de magnifiques grosses bises à vous 2.
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